Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Fleur d'Ecume
26 octobre 2007

chapitre 35 : Plongée dans le passé.

Chapitre35 : Plongée dans le passé.

 

Une première scène apparut : une très belle cité où elle n’avait jamais mis les pieds. Elle supposa qu’il devait s’agir de Yiyor, et les personnages qu’elle vit lui confirmèrent son hypothèse : Fructidora et Lolim, main dans la main, se promenaient sur le rivage. Des Céruléens les saluèrent, puis ils atteignirent une immense vallée où tournoyaient fièrement sept magnifiques dragons. Au moment-même où Prune se demandait qui étaient ces dragons, un encart se dessina sur la page pour expliquer : les Sept Dragons étaient ceux qu’on appelait dans le monde céruléen les « Maîtres du Feu », ils veillaient sur tous les lieux  où le Feu remontaient des profondeurs de

la Terre

, et avaient contribué à la création de

la Terre. Sages

, ces dragons connaissaient tous les peuples animaux, les Humains et les Céruléens, et préservaient l’harmonie ente Humains sur le sol et Céruléens au fond des Océans. Leur roi-reine, Anaxa, tour à tour dragon et dragonne, était à l’origine de la lignée des hommes-dragons, dont Fructidora et Morgaéus étaient issus.

 

Une deuxième scène montra l’assassinat de Lolim par Morgaéus : le valeureux guerrier yiyoréen n’avaient eu aucune chance de s’en tirer, encerclé d’immenses flammes, et assailli de toute part de sorts mordants. Morgaéus l’avait achevé en lui tranchant la tête d’un coup de dents. Fructidora s’était réfugiée parmi les dragons, et avait lancé un sort sur l’enfant qu’elle avait eu avec Lolim avant de le mettre à l’abri dans une grotte. Puis elle partit affronter Morgaéus. Ce dernier avait monté tous les Yiyoréens contre elle, et malgré un déluge de feu et de fumée, elle fut vaincue, emprisonnée, coupée en morceau et jetée à la mer. Des Céruléens trouvèrent les morceaux, les raccordèrent grâce à une algue spéciale nommée la kouvsélène, ou kuvselenn, qui ne pousse que les nuits de pleine Lune.

 

Puis vint une troisième scène : plusieurs siècles plus tard, un gamin de quatorze ans, Tamashuk, était entouré des sept dragons, qui lui enseignaient leurs principes, ainsi que les coutumes céruléennes. C’est le soir. Anaxa plante délicatement une de ses dents dans la nuque de Tamashuk, pour lui donner le pouvoir des dragons, pouvoir que le jeune homme pourra transmettre à son premier enfant.

Mais quelques jours plus tard, un abominable carnage eut lieu, et tous les dragons furent massacrés par Morgaéus et ses sbires. L’infâme imposteur récupéra Tamashuk, et décida de le prendre en charge. Il organisa des gigantesques fêtes dans la ville située sur les ruines de l’ancienne Yiyor, pour célébrer chaque assassinat de Céruléens, Anthropouliens comme Tératouliens. Puis il ordonnait à Tamashuk d’utiliser le pouvoir que lui avait donné Anaxa pour brûler les corps sur la plage. Mais Tamashuk connaissait les coutumes Céruléennes, et plongea dans l’eau à la recherche de kouvsélène. Il entourait de l’algue de la lune le poignet d’une jeune Céruléenne assassinée, quand une vague le submergea. Il releva la tête, pour voir se dresser devant lui une terrifiante Tératoulienne aux cheveux bleu-nuit. Lorsque la nouvelle arrivante aperçut la kouvsélène, elle comprit qu’elle n’avait pas affaire à un de ces assassins de la surface. Son visage s’adoucit encore lorsque Tamashuk poussa timidement le corps sans vie dans les vagues, avec les gestes céruléens appropriés.

« Es-tu Céruléen ?

Non, Humain, répondit Tamashuk.

Où as tu appris notre façon de faire ?

J’ai été élevé par les Sept Dragons. Mais maintenant ils sont morts, ils ont été assassinés par le fé de cette ville, qui me terrorise, frémit Tamashuk.

Pourquoi tu restes, si tu en as peur à ce point ?

Il contrôle tout ce que je fais, et me retrouverait tout de suite, si je fuyais.

Pas à Cérulées…

Jamais je n’aurais le courage de me montrer à Cérulées en venant de Yiyor.

Ce n’est pas toi qui est en cause, mais ce Morgaéus. »

Et Tamashuk suivit Perle-De-Lune dans l’eau ; elle lui fit avaler une perle rose nacrée afin qu’il puisse respirer sous l’eau, et la nuit était tombée lorsque Tamashuk revint sur la plage. Morgaéus s’y tenait, et l’accueillit en lui brûlant la main droite.

 

Le décor changea pour une quatrième scène. Cette fois-ci, on était au Palais. Samoa et un jeune homme a l’air farouche se disputaient violemment. Prune reconnut Maori. Les sons de la dispute étaient confus, mais le dernir bruit résonna dans le Palais en écho multiple : Samoa venait de gifler Maori, qui tourna les talons en hurlant une tirade de jurons, et sortit de la pièce pour retrouver Cyanéa et Lehhti. Ils croisèrent leur petite sœur, Rizalé, qui s’empiffrait de beignets de mer, puis sortirent du Palais.

« J’en ai marre ! hurlait Maori.

Ça va s’arranger, le rassurait Cyanéa.

Oui, ne t’en fais pas, ajouta Lehhti.

J’ai besoin de bouger pour me détendre… On va se balader ? »

Les triplés nagèrent rapidement et lorsqu’ils arrivèrent près des côtes, ils prirent une apparence de camouflage. Ils avaient nagé sans but, à l’aveuglette, Maori en tête, et allaient monter à la surface pour voir où ils étaient, lorsque une cage se referma sur eux et les souleva au-dessus de l’eau. Des lances acérées les encerclèrent, et deux encoches furent dessinées sur les mains de chacun d’eux : impossible pour eux de prendre leur véritable apparence !

« Regardez donc la belle prise qu’on a faite ! » exulta Morgaéus.

Il s’approcha de la cage et les jaugea. Lehhti pleurait, apeuré. Cyanéa regardait tout autour d’elle, affolée. Maori fixait Morgaéus droit dans les yeux, et lui cracha au visage.

« Procédons maintenant ! » décida l’imposteur.

Les triplés furent amenés sur la place centrale de la ville, où une foule sanguinaire exultait : trois d’un coup ! Il allait y avoir du spectacle !

Cyanéa fut la première victime : elle fut sortie de la cage sans ménagement par le haut, traînée jusqu’à une espèce de table, attachée, puis décapitée. Ses pieds et ses mains furent eux aussi coupés, et disposés sur une deuxième table parmi divers trophées. Maori hurlait de colère. Blotti dans les bras de son frère, Lehhti tremblait. La force que Maori déploya pour le protéger fut impuissante, et le jeune homme fut à son tour attaché sur la table. Morgaéus commença par lui couper les doigts et les orteils, avant de s’attaquer aux pieds et aux mains, pour finir par la tête, sous les rires de la foule et les cris de rage de Maori. Lorsque les autres ouvrirent la cage pour le prendre, il se battit de toutes ses forces, mais assailli par le nombre, il se retrouva lui aussi attaché. Tout dura plus longtemps pour lui : ses doigts et ses orteils furent lentement coupés phalange par phalange, puis ce furent ses pieds et ses mains, ses jambes et ses bras, et enfin, plusieurs heures après sous un soleil torride, sa tête. La foule en délire applaudissait Morgaéus. Pendant tout ce temps, Maori n’avait cessé d’insulter l’imposteur. En retrait dans un coin, Tamashuk se cachait et pleurait : il n’avait rien pu faire pour les sauver. Et, dissimulée derrière un rocher qui surplombait la place, une petite fille avait tout vu : Rizalé. Elle courut dans la mer et disparut, avant de voir Morgaéus se pencher sur les têtes des triplés pour se relever, la tête de Cyanéa tenue par les cheveux entre ses dents, les griffes gauches plantées dans la tête de Lehhti, et les griffes droites dans celle de Maori.

Plus tard, Tamashuk porta les corps des triplés sur la plage. Il replaça tout ce qui avait été coupé, mais Morgaéus avait emporté les têtes. Comment les récupérer ? Perle-De-Lune  ne tarda pas à arriver.

« Je n’ai rien pu faire ! pleurait Tamashuk.

Je sais…

Je ne sais pas quoi faire, il a les têtes, et…

Va trouver Yiyorev Heffyiz ; il est emprisonné dans le plus profond cachot de la ville. Il t’aidera. Ensuite, quand tu auras fait ce que tu dois faire pour Cyanéa, Lehhti et Maori, quittez tous les deux la ville.

Que vas-tu faire ?

Ne t’occupe pas de ça. Mais sois parti avant la tombée de la nuit. Va ! »

Tamashuk se rendit à la prison de la ville, et se glissa dans les cachots ; le plus profond était aussi le moins bien gardé : une chance ! Une lourde corde solidement attachée à un mur fermait une cellule très ancienne : Yiyorev Heffyiz devait s’y trouver depuis longtemps. Tamashuk fit basculer la corde et le libéra. Le héros de Yiyor savait ce qui s’était passé. Il aida Tamashuk à trouver la pièce où les têtes avaient été disposées. Tamashuk les mis dans un grand coffre, et courut vers la plage avec Heffyiz. Il replaça les têtes, appliqua la kouvsélène, et rendit les corps à la mer. Puis Heffyiz entraîna Tamashuk loin de la ville.

 

La cinquième et dernière scène montra Perle qui tenait un œuf : l’œuf de Prune. Elle le confia à Adtihova, lui donna ses dernières consignes, et nagea vers la ville de Morgaéus. Elle observa un moment la ville à laquelle elle allait lier son sort, puis prit sa véritable apparence, en tenue d’apparat. Elle posa sa main sur la colonne blanche qui marquait la frontière entre mondes céruléen et humain, et enfin détruisit cette horrible ville et tous ses habitants, pour venger les Céruléens assassinés, pour venger Cyanéa, Lehhti et Maori.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
A
Bonjour,<br /> <br /> Prochainement l'ouverture de la nouvelle boutique en ligne aquatik-plongee.com. Venez découvrir son grand choix de matériel pour les passionnés de plongée sous-marine.<br /> Nous serons heureux de vous compter parmi nous et de partager ensemble notre passion.<br /> www.aquatik-plongee.com<br /> <br /> À bientôt<br /> <br /> L'équipe Aquatik Plongée
La Fleur d'Ecume
  • La Fleur d'Ecume va vous entraîner dans les méandres de mon cerveau : en effet, tout ce que vous allez lire, c'est un rêve que je fais (l'histoire est donc parfois étonnante !) Parés à plonger ? C'est parti !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité