Epilogue
Et voilà... Ce rêve, commencé dans la nuit du 29 au 30 novembre 2005, s'est achevé dans la nuit du 29 au 30 octobre 2014... Etonnante coïncidence de dates, pour un rêve encore plus étonnant.
Commençons par un résumé de cette ultime partie :
Après un épique combat sur l'île de Lymkvlatcha, Prune-Tzali finit par venir à bout de son ennemi Morgaéus l'infâme, et par là même se réalise en tant que Sméruga, l'énergie pure à l'état brut, dématérialisée. Elle peut alors tout, donc se rematérialiser, pour se tourner vers l'avenir en compagnie d'Aurélien.
Ce rêve fait partie des rêves les plus "personnels" que j'ai pu faire ; j'entends par là que c'est un des rêves qui a le plus fait écho à ce que j'ai pu traverser, et qui a soulevé dans mon cerveau de nombreux questionnements.
Dans le prologue, daté du 28 septembre 2006, j'indiquais que j'étais en AS GEA et que j'avais entamé une thèse sur les manuscrits : je vous annonçais aussi un ryhtme de publication d'un chapitre par semaine. Ce prologue reprenait - avec quelques modifications - celui publié sur ETK Onilatki le 25 mars 2006 (https://etkonilatki.wordpress.com/2006/03/25/prune-avant-propos/), dans lequel je faisais état d'un rythme d'un chapitre par jour ! Chacun de ces deux rythmes a dû être revu, compte-tenu de l'avancée de l'intrigue dans le rêve (car si je peux me conditionner pour me plonger au coeur d'un rêve, je ne contrôle ni le contenu de la suite, ni la durée : je n'avançais donc parfois que très peu), et du temps que j'avais à consacrer à la rédaction de ce que j'avais rêvé.
Sur le plan personnel, en neuf ans moins un mois, j'ai changé... Tout comme Prune affronte des dangers et revêt plusieurs apparences pour finalement se réaliser pleinement, ma vie s'est écoulée. J'étais en seconde année de Master d'Arts-Lettres-Langues-Sciences-Humaines au moment où j'ai commencé à rêver et à relater cette aventure (2005-2006). Je ne savais pas très bien que faire après, je me cherchais... J'ai enchaîné sur un DUT GEA en 1 an ; j'avais en effet en tête de commencer une thèse sur les manuscrits, mais les alea de la vie en ont décidé autrement. En effet, une thèse dans le domaine littéraire n'est pas financée : au thésard de se débrouiller seul : premier point négatif. Second point négatif : il faut du temps pour mener à bien un tel projet. Ni l'un ni l'autre en poche, donc... Ensuite a débuté une longue période alternant recherche d'emploi et emploi. Là encore, pendant tout ce temps, je me cherchais, tâtonnant par ci par là. Une seule chose était certaine : j'avais accumulé une grande rage, qui à la fois m'attirait et m'effrayait. Le bouchon devrait sauter un jour ou l'autre, mais avec quelles conséquences ? Je n'ai pu prendre mon indépendance qu'en 2012, après l'obtention du concours de professeur des écoles et mon emménagement dans une autre ville. L'année qui suivit fut marquée par de nombreux éléments : j'ai retrouvé ma silhouette, j'ai osé sortir dans la rue vêtue, coiffée et maquillée de manière originale, j'ai finalement choisi de ne pas poursuivre dans le métier de professeur des écoles car cela ne me convenait pas, et surtout j'ai rencontré Aurélien (oui ! Il existe vraiment !). Tout comme dans le rêve, j'ai pu contrôler mon apparence, j'ai été amenée à faire des choix de première importance, dont celui de construire ma vie avec Aurélien.
Je me pose encore beaucoup de questions sur ce rêve et sur ma vie ; les zones d'ombre demeurent. Et pour commencer : qui est Morgaéus ? Que représente-t-il ? Est-ce la matérialisation de mes doutes, mes peurs, mes craintes, mes angoisses, mes bas sentiments ? Est-ce mon "côté obscur" ? Est-ce le "sac à merde" (désolée pour la trivialité de cette expression) qui s'était accru depuis un temps très reculé pour finalement devenir trop gros et encombrer mon esprit ? En tout cas, j'en suis venue à bout ! J'ai compris depuis peu (depuis ma rencontre avec Aurélien) de nombreuses choses sur moi-même, mon fonctionnement, ma bizarrerie.
Comprendre, mettre un nom sur quelque chose, et enfin avancer. Ce rêve a, à la fois, fait écho à ma vie et permis à celle-ci de se forger. Encore une chose sure : sans le rêve, la vie ne serait rien...