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La Fleur d'Ecume
4 août 2011

Chapitre 49 : vers les Portes.

Chapitre 49 : vers les Portes.

 

Prune jeta un œil au plan : le chemin était facile sur le papier : toujours tout droit, balisé par des pancartes représentant des portes ouvragées mais en ruines. Elle considéra un moment ses gardes du corps, qui l’étudiaient des pieds à la tête.

« Je m’appelle Prune Maldiz, leur dit-elle, avant de nous mettre en route, vous allez vous présenter brièvement, vous dites votre nom, ça ira. »

Ils indiquèrent à tour de rôle leur nom : Julien, Rémi, Thomas, Julie, Benjamin, Sofiane, Valentin, Kévin, Thomas, Florent, Zakaria, Dylan, Manon et Kévin.

« Deux Thomas et deux Kévin, bah ça va être pratique, ça… » souffla Prune en retournant le plan de route, où étaient détaillées les différentes étapes du trajet. « Mi’ikih en formation » lut-elle à voix haute, et aussitôt les mi’ikih se placèrent autour d’elle, soudain sérieux. Elle poursuivit sa lecture : « allons-y ! », et tous se mirent en route.

Le grand désert portait bien son nom : de la roche ocre sur une surface plane, à perte de vue. Une flèche peinte dans une matière marron rougeâtre montrait où aller. Ils marchèrent toute la matinée, guidés par les flèches peintes au sol, tant qu’il ne faisait pas trop chaud, puis s’arrêtèrent vers midi, montèrent l’abri de jour (qui ressemblait à un gigantesque parasol), se sustentèrent et dormirent à tour de rôle jusqu’à ce que la température fût redescendue à un niveau plus respirable. Prune ne s’endormit pas tout de suite, et en profita pour demander à ceux qui étaient de garde s’ils savaient quelque chose à propos des créatures nocturnes. Elle fut déçue, mais pas si surprise, d’apprendre qu’ils n’en connaissaient pas plus qu’elle. Dépitée, elle alla dormir, et se réveilla alors que c’était à l’autre groupe de monter la garde. Elle renouvela sa question, mais obtint le même résultat. « Il faudra pourtant s’en protéger ce soir ; les indications précisent qu’il faut monter l’abri de nuit avec le plus grand soin au moment où le soleil commence à ne plus paraître sphérique… »

Ils parcoururent une grosse partie du chemin, étaient presque arrivés à la sortie du grand désert, mais le soleil commençait à décliner. Ils s’empressèrent de monter l’abri de nuit, qui était constitué de bois et de toile : au centre, quatre hautes poutres soutenaient la toile épaisse, qui ensuite s’étendait en cercle, soutenue par douze poutres plus petites. D’autres poutres devaient ensuite être glissées dans des goulottes au bas de la toile, afin que celle-ci ne pût pas être soulevée. Bientôt, ils entendirent des hurlements, des râles, des souffles rauques… L’un des mi’ikih s’écria « ça fait flipper ! », tous se resserrèrent au centre de l’abri ; on entendit les créatures s’approcher, gratter la toile et grogner ; personne ne ferma l’œil de la nuit.

Le lendemain matin, quand ils replièrent l’abri, ils constatèrent des déchirures de griffes et de dents dans la toile. Une griffe et deux dents étaient même restées plantées dans une poutre. Prune les ramassa avec précaution et les rangea dans son sac. Elle consulta le plan : deux colonnes indiquaient le passage dans la région suivante. Elle jeta un regard circulaire sur les alentours, distingua deux petits points à l’horizon, attrapa ses jumelles : les colonnes ! Tous cheminèrent d’un bon pas vers les colonnes blanches, qui rappelèrent à Prune d’autres colonnes : les statues de Malditta… Chassant très vite cette pensée, elle accéléra le rythme et les franchit en premier. Elle se rendit alors compte que le vent, absent dans le grand désert, soufflait ici en rafale. Un vent brûlant, qui soulevait çà et là des tourbillons de sable rouge ou rosé.

« C’est quoi, là bas ? » demandèrent les mi’ikih en désignant ce qui ressemblait à une énorme sculpture.

Prune observa la sculpture attentivement : « c’est une rose des sables, répondit-elle, une rose des sables géante. Nous sommes dans le défilé des sables pétrifiés.

Le défilé des sables pétrifiés, d’après la carte, était une région assez petite : ils en seraient théoriquement sortis le soir même. Ils se mirent en marche. Le vent avait sculpté les sables en roses, arbres, statues…

« Tiens, on dirait une représentation de Celle Qui Est Avec Nous… remarqua Prune face à une très belle statue représentant Nami’ah.

Qui ça ? C’est une déesse ?

Pas exactement. C’est… Etrange de la trouver là, en tout cas !

Pourquoi ?

Parce que… Non, rien, aucune importance. Continuons. »

Le vent avait façonné des statues des fés et héros de la Fleur d’Ecume, mais aussi de Céruléens célèbres. Et soudain, au détour d’un alignement…

« Eh, madame ! On dirait vous, là ! »

Effectivement, Prune était représentée, lors de la rupture du sceau en présence de Gaara. On voyait très bien les animaux marins dans ses cheveux. Son regard était à la fois triste, déterminé et rageur. Prune se dit qu’elle avait vraiment dû faire peur, à ce moment-là.

« Tiens, on est déjà au bout de cette région, apparemment, dit Julie.

Oh, c’est plutôt lugubre, ça… » ajouta le Kévin blond.

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Commentaires
La Fleur d'Ecume
  • La Fleur d'Ecume va vous entraîner dans les méandres de mon cerveau : en effet, tout ce que vous allez lire, c'est un rêve que je fais (l'histoire est donc parfois étonnante !) Parés à plonger ? C'est parti !
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