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La Fleur d'Ecume
12 septembre 2007

chapitre 25 : au bar.

Chapitre 25 : Au bar.

 

Au bar, Prune et Gaara retrouvèrent Saga, attablé à une table près de la porte de l’arrière-salle, loin de l’entrée. Prune aida Gaara à s’asseoir, et prit place en face de Saga.

 

« ça va, Gaara ? demanda Prune avec douceur.

 

- Pas trop… répondit-il, encore sous le choc.

 

- Ce n’est pas grave, va ! sourit-elle.

 

- Pourquoi mon sable n’a pas réagi ? s’emporta Gaara. Je ne comprends pas !

 

- Moi, je crois savoir, répliqua Prune, tu as eu affaire à Morgaéus, tout simplement. C’est un fé pourri, mais très puissant. Il voulait neutraliser mes gardes du corps pour me provoquer, mais il ne connaît pas l’animale !

 

- Je ne veut pas rentrer, reprit Gaara, déprimé, mais je ne peux pas, et je ne veux pas non plus, rester ! Je ne sais plus où j’en suis ! »

 

Prune et Saga l’écoutaient avec bienveillance. Prune comprenait parfaitement ce que ressentait Gaara, pour l’avoir maintes et maintes fois éprouvé elle-même. Ce sentiment de ne se sentir chez elle nulle part, cette impuissance face à ce qui lui tombe dessus alors qu’elle se croyait invincible…

 

Gaara avait posé sa tête sur ses bras, et regardait dans le vide. Ses yeux verts étaient si tristes, son tatouage sur le front semblait luire sous la lumière variable du néon… Au bout d’un moment, comme personne ne parlait, Prune trancha le silence.

 

« ça veut dire quoi, ton truc, au-dessus de l’œil ?

 

- ça, c’est… (il s’assombrit)… ça s’est (il devint encore plus triste)… faut pas que je rêve, ça ne risque pas de m’arriver ! »

 

Et il enfouit sa tête dans ses bras. Prune et Saga l’observait attentivement. Ils savaient qu’il pleurait. Prune se sentait décidément très proche de Gaara. Elle lui fit une petite tape amicale dans le dos, puis héla David, le barman.

 

« Donne-zy-donc de la spéciale, ça lui fera du bien. Et à Saga, et à moi aussi. »

 

Une étrange boisson qui changeait de couleur, la fameuse Spéciale, arriva sur la table. Prune sirota, tout en balayant du regard le bar. La porte s’ouvrit, et Gavin Henson, le rugbyman gallois, entra dans le bar, visiblement déconfit. Un sourire se dessina sur le visage de Prune. Bien que pas dans son assiette du tout, un rugbyman reste un rugbyman, et l’occasion de parler rugby lui changerait les idées. Elle appela une nouvelle fois David, afin qu’il invitât Gavin à la table de Prune.

 

Le rugbyman fut surpris, mais accepta l’invitation. Saga le dévisagea, méfiant, mais Prune le rassura. Jamais Gavin n’aurait intéressé Moragéus, et jamais Morgaéus n’aurait pu se mettre Gavin dans la poche ! Ils ne vivaient pas du même côté des Grandes Brumes…

 

Un verre de spéciale se retrouva devant Gavin. L’air absent, il le but cul-sec, avant de tousser, le visage rougeoyant, les cheveux dressés sur la tête.

 

« c’est rien, sourit Prune, ça fait toujours ça la première fois qu’on en boit. »

 

La porte s’ouvrit de nouveau, et des supporters gallois firent irruption dans le bar, clairement éméchés.

 

« Oh, non ! s’écria Gavin. Je suis venu ici parce que personne ne risquait de me trouver, après la défaite… Je ne veux pas les affronter ! »

 

Et, à son tour, il enfouit sa tête dans ses bars, parfaite symétrie de Gaara.

 

Les yeux de Prune rencontrèrent ceux de Saga, et tous deux éclatèrent de rire. Gaara releva la tête : « c’est même pas drôle ! » dit-il avant d’enfouir à nouveau sa tête dans ses bras.

 

Quelques verres de spéciale plus tard, tout le monde avait relevé la tête et des discussions animées fleurissaient dans tous les coins du bar. A la table de Prune, on avait parlé rugby, mer, voyages, et on en était à Siudka. Prune disait que se cacher à Paris était complètement inutile, puisque de toute façon Morgaéus le savait et avait essayé de tuer Gaara. Evidemment, Saga lui rappelait que c’étaient les ordres de Morgane. Pourtant, les nouvelles de Siudka n’étaient pas bonnes. David avait affiché les résultats du premier tour des élections municipales siudaniennes, et Morgaéus, sous l’usurpation « Aruvah Tuhra », arrivait en tête. Prune voulait rentrer, faire savoir à tout le monde qu’il n’était qu’un imposteur qui avait tenté de la tuer, et elle commençait à s’énerver de n’entendre autour d’elle que des avis la contraignant à se cacher. Au bout d’un moment, elle explosa.

 

« Il faut cacher le monstre, c’est ça ?! hurla-t-elle. De la merde, oui ! Je ne vais pas me cacher, et je vais rentrer tout de suite ! David, conduis-moi dans l’arrière-salle immédiatement !

 

- Je ne peux pas, expliqua David pour la dixième fois de la saoirée, le passage est bouché.

 

- Bien sûr, il faut tenir le monstre éloigné, il est trop dangereux ! (des larmes coulaient sur les joues de Prune) Elire un pourri, mais surtout ne pas laisser un monstre en liberté ! J’en ai marre, d’être constamment épiée, espionnée, suivie, et contrainte ! MERDE !!! »

 

Et elle s’enfuit dehors, claquant la porte du bar à en faire trembler les vitres.

 

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Commentaires
La Fleur d'Ecume
  • La Fleur d'Ecume va vous entraîner dans les méandres de mon cerveau : en effet, tout ce que vous allez lire, c'est un rêve que je fais (l'histoire est donc parfois étonnante !) Parés à plonger ? C'est parti !
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