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La Fleur d'Ecume
22 décembre 2013

CHAPITRE 78 : Le début du combat.

CHAPITRE 78 : Le début du combat.  

 

Une cloche sourde et grave sonna un premier coup : onze heures, cinquante-neuf minutes et trente-huit secondes. Tous les combattants du camp prunesque sursautèrent légèrement et se regardèrent, cherchant un œil rassurant...

Deuxième coup : onze heures, cinquante-neuf minutes et quarante secondes. Ils posèrent leurs yeux sur leurs adversaires, qui  marchaient lentement mais sûrement vers eux...

Troisième coup : onze heures, cinquante-neuf minutes et quarante-deux secondes. L’affrontement tant attendu allait enfin avoir lieu...

Quatrième coup : onze heures, cinquante-neuf minutes et quarante-quatre secondes. Les mains se resserraient sur les armes, les poings se refermaient, les dents se découvraient...

Cinquième coup : onze heures, cinquante-neuf minutes et quarante-six secondes. Prune-Tzali ferma les yeux et respira profondément. Tiens, cette cloche ne sonnait pas toutes les secondes, mais seulement toutes les deux secondes. Pourquoi ? Elle pensa que cela donnait un côté plus dramatique à la situation...

Sixième coup : onze heures, cinquante-neuf minutes et quarante-huit secondes. Elle sentit la main d’Aurélien presser la sienne, et la serra...

Septième coup : onze heures, cinquante-neuf minutes et cinquante secondes. On entendait désormais clairement les beuglements des orcs, wargs et zombies...

Huitième coup : onze heures, cinquante-neuf minutes et cinquante-deux secondes. Prune-Tzali ouvrit les yeux et jaugea ses adversaires...

Neuvième coup : onze heures, cinquante-neuf minutes et cinquante-quatre secondes. La jeune fille dégaina son couteau de plongée et rugit...

Dixième coup : onze heures, cinquante-neuf minutes et cinquante-six secondes. C’était pour bientôt, très bientôt...

Onzième coup : onze heures, cinquante-neuf minutes et cinquante-huit secondes. C’était imminent ; on ne pouvait plus reculer...

Douzième et dernier coup : midi. Maintenant !

Ce fut comme une immense énergie libérée en moins d’une seconde. Tous les combattants coururent vers l’ennemi, Prune-Tzali en tête, brandissant son couteau de plongée, dans un long hurlement mélodieux. Ils s’approchaient, mais en face personne ne bougeait.

Tout à coup, il y eut une aveuglante lumière ; Prune-Tzali et ses compagnons se figèrent. La lumière disparut, et ils virent d’immenses parois de verre se former, depuis la cage des zombies jusqu’aux rivages, protégeant les autres ennemis. Pressentant ce qui allait se produire, la jeune fille convia tous ceux qui pouvaient manier le feu. La cage s’ouvrit, libérant les zombies qui s’approchaient inexorablement, bras tendus, bouches ouvertes… Prune-Tzali pensa un instant les anéantir grâce à la Kalijaga, mais se ravisa : des humains en décomposition comme décoration de l’entrée d’Oluleï serait de mauvais goût. Que faire, alors ? Elle n’eut pas le temps de réfléchir bien longtemps : les zombies accélérèrent d’un seul coup et s’élancèrent vers elle et les siens. Elle entendit Sasuke avoir recours au katon, vit Sliéta et Tamashuk prendre leur apparence dragonesque et cracher de gigantesques flammes, et porta la main à son médaillon.

« Alekseï ! Thierry ! »

Deux fils d’ombre et de lumière mêlées jaillirent du médaillon de Prune-Tzali, et l’instant d’après le guerrier de feu et le guerrier de roche et de terre se tenaient à côté d’elle.

« J’aurai aussi besoin de poudre à éternuer… »

Elle se souvint alors que Morgane lui en avait donné une petite boîte, qu’elle avait glissée dans sa botte. À toute vitesse, elle s’en empara, l’ouvrit, respira…

« Reculez, vous tous ! A, aa, aaa, aaaa, aaaaa TCHOUM !!! »

Un énorme volcan surgit, engloutissant les zombies. Les deux guerriers sécurisèrent la zone, puis retournèrent dans le médaillon.

« Parfait ! Les autres, maintenant ! » s’exclama la jeune fille.

Les combattants prunesques se mirent en lignes le temps d’analyser la situation, puis se dispersèrent à l’assaut des ennemis. Kara-Szilaj et les loups de Koraïvloubpko poussèrent de longs hurlements et s’élancèrent contre les wargs. Naruto et Gaara se retrouvèrent aux prises avec les zetsus. Anakin, Aragorn, la princesse Cerise, le capitaine Jack Sparrow et Sasuke se joignirent à Tuliz, Shadi et aux autres Kourchédans pour jouer qui du sabre, qui de l’épée, contre les orcs. Héraklès et Vlyichetsa s’emparaient de tous les ennemis qu’ils trouvaient sur leur passage et les envoyaient en mer, où les attendaient les peuples aquatiques. Aruvah Tuhra et Harry Potter lançaient sorts sur sorts, épaulés par les fées et les fés. Les héros de la fleur combattaient la garde rapprochée de Morgaéus. Humains et Oluliens affrontaient les soldats de Morgaéus… Soudain, un grand jet de flamme et de fumée déchira le ciel. Les quatre dragons du camp morgaéusien étaient eux aussi passés à l’attaque.

« Je m’en charge ! cria Sliéta. »

Sous son apparence dragonesque, elle s’envola et se posta devant le plus massif des dragons.

« Smaug, tu fais partie de ceux qui déshonorent notre espèce ; viens te battre, et sans lâcheté, cette fois ! »

Tamashuk, Olukiba et Mylko prirent eux aussi leur forme de dragon et rejoignirent Sliéta.

Partout le combat s’engageait bien. Prune-Tzali et Aurélien, de leur côté, traquaient Asavelg et Morgaéus, et parcouraient le champ de bataille, apportant leur aide çà et là…

Tout à coup, il y eut un “pop” très sonore, et aussitôt disparurent Anakin Skywalker, Aragorn, Cerise, Gaara, Harry Potter, Héraklès, Jack Sparrow, Kara-Szilaj, Naruto Uzumaki, Noromki, Sasuke Uchiha et Vlyichetsa.

« Pourquoi ça fait ça ? s’étonnèrent Prune-Tzali et Aurélien.

‒ Ce n’est pas leur combat, expliqua Hippolyte-Nicéphore Dutex, les personnages sont retournés d’où ils viennent.

‒ Mais dans ce cas-là, pourquoi ceux des autres sont encore là ?

‒ Ils n’ont pas de volonté propre. Ils se contentent d’obéir, quel que soit le chef. Leur esprit est pour ainsi dire gelé, si tant est qu’ils en aient un. »

Prune-Tzali porta la main à son médaillon.

« Ulysse ! Mirco ! »

Deux fils d’ombre et de lumière mêlées jaillirent du médaillon de Prune-Tzali, et l’instant d’après le guerrier de feuilles et le guerrier de vent et de nuages se tenaient à côté d’elle.

« Occupons-nous des zetsus ! »

Le combat ne dura pas longtemps ; les deux guerriers balayèrent la zone où se trouvaient les zetsus, puis retournèrent dans le médaillon.

« Restent les orcs, les wargs, et et le reste c’est soit de l’humain soit du fé, remarqua Aurélien.

‒ Personne ne combat plus les wargs, constata Prune-Tzali, les loups se sont dispersés quand Kara-Szilaj a disparu.

‒ C’est donc là qu’il faut aller en priorité, conclut Aurélien.

‒ J’ai une idée… Linnlynko ! Yigkvaluk ! »

Deux fils d’ombre et de lumière mêlées jaillirent du médaillon de Prune-Tzali, et l’instant d’après le guerrier d’eau et le guerrier de mots se tenaient à côté d’elle.

« Il faut faire passer le message aux peuples aquatiques : les wargs vont être dirigés vers eux par une grande lame de fond. »

Des mots chuchotés se mirent à se répandre sur le champ de bataille, parmi tous les combattants prunesques. Prune-Tzali tendit ses deux mains vers l’océan ; une vague s’éleva, puis se gonfla, surprit les wargs et les entraîna dans l’eau, où Céruléens, Volitséens et Sirènes en finirent avec eux. Ensuite, les deux guerriers retournèrent dans le médaillon.

« Retournons au fort pour voir d’en haut où en sont les choses, suggéra Prune-Tzali.

‒ Je peux déjà te dire qu’il y a encore quelques zombies, zetsus et wargs ; je les entends.

‒ Ne traînons pas, alors. »

Aurélien et Prune Tzali, main dans la main,  longeaient la côté en direction du fort, quand une déflagration retentit. Ils furent séparés, projetés en l’air, et retombèrent violemment. Prune-Tzali se releva, s’épousseta, et chercha Aurélien des yeux. Le jeune homme était au sol, inconscient.

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  • La Fleur d'Ecume va vous entraîner dans les méandres de mon cerveau : en effet, tout ce que vous allez lire, c'est un rêve que je fais (l'histoire est donc parfois étonnante !) Parés à plonger ? C'est parti !
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