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La Fleur d'Ecume
6 septembre 2013

CHAPITRE 67 : la Crique des Crocs.

CHAPITRE 67 : la Crique des Crocs.

 

Le soleil se levait dans une petite crique isolée difficilement accessible, où Prune-Tzali avait décidé d’emmener tout le monde. Elle avait surnommé l’endroit “Crique des Crocs” en raison des rochers qui ressemblaient à une mâchoire de loup. La jeune fille, Naruto et Gaara avaient déposé délicatement Sasuke, Anakin et Noromki derrière des rochers, à l’abri du vent des flots, et s’étaient reposés un instant. Lorsqu’elle ouvrit l’oeil, Prune-Tzali découvrit Naruto et Gaara penchés sur Sasuke, tentant de le réveiller. Elle les rejoignit, leva une vaguelette et la laissa retomber en douces goutelettes sur le visage de Sasuke. Rien. Elle leva une vague plus importante et la fit retomber en douche : pas plus de succès. “Mais tu vas de réveiller, bordel ?!” finit-elle par s’emporter, en lui donnant des coups de pieds dans le torse. Sasuke se réveilla en toussant, et observa les alentours en haletant. Naruto et Gaara lui sourirent, mais lui ne les reconnut pas.

“Comment te sens-tu, Sasuke ?” demanda Naruto.

‒ Sa… Sasuke ? répéta ce dernier, hagard.

‒ Oui, c’est ton nom. Tu ne t’en souviens pas ?”

Le jeune homme se mit debout lentement et se dirigea vers la jetée en bois qui tenait tant bien que mal sur des rochers inégaux.

“Je suis déjà venu ici ? Cet endroit me dit quelque chose…

‒ Non, mais là où tu vis il y a une espèce de jetée, sur une grande rivière.

‒ Oui… Et je m’y suis entraîné pour maîtriser le katon. Regardez.”

Sasuke utilisa une technique katon, art ninja utilisant le feu. Il cracha une énorme boule de feu qui masqua le soleil et illumina la Crique des Crocs. Il s’assit pour contempler le spectacle ; Prune-Tzali le rejoignit, s’assit à ses côtés, les jambes ballantes au-dessus des flots.

“Mouais… Pas mal du tout… Tu es un Uchiwa, après tout, même si apparemment tu ne te souviens plus de ton histoire… Mais tout Uchiwa que tu es, tu restes un simple humain, et tu ne pourras donc jamais faire ça !”

Prune-Tzali souffla tout doucement ; des lumières jaunes, rouges et oranges s’échappèrent de sa bouche, et un doux chant féminin pentatonique se fit entendre. Les lumières se matérialisèrent en cinq femmes de flammes, dont la longue chevelure s’élevait vers les nuages. Les cinq femmes chantaient et dansaient, puis formèrent un cercle au-dessus de l’eau. Leurs mains se touchèrent, et elles se mirent à tourbillonner en tenant une note aiguë mais harmonieuse ; bientôt après apparut au centre du cercle une femme dont les contours étaient entièrement noirs. Le tout se volatilisa quand Prune-Tzali croisa ses bras devant son visage en soufflant brièvement.

“C’est joli, mais ça ne sert à rien, fit Sasuke.

‒ Ne t’y trompe pas ! rugit Prune-Tzali. Les flammes chantantes sont plus redoutables que n’importe quel jet de flammes de plus gros dragon du monde. Et la danse des flammes chantantes entraîne l’apparition de la Kalijaga, le feu noir qui anéantit tout ce que je décide d’anéantir. La chose ou l’être que je déciderais de faire disparaître ne disparaîtrait pourtant pas totalement : figé et réduit vingt fois, il serait entreposé dans le cratère qui mène chez les Oluliens. Tu n’as en aucun cas le droit de dire que ça ne sert à rien !”

Tout en prononçant cette dernière phrase, Prune-Tzali posa son doigt sur le coeur de Sasuke, qui hurla en se tordant de douleur sur la jetée. La jeune fille ôta aussitôt son doigt, Naruto et Gaara accoururent, et Sasuke reprit ses esprits.

“Naruto ! Gaara ! Où sommes-nous ?

‒ Parfait ! s’exclama Prune-Tzali. Voilà donc ce qu’il faut faire pour que nos amis décaissonisés resachent qui ils sont ! On s’occupe d’Anakin, maintenant ?”

Elle réveilla le Jedi directement par des coups de pieds. Anakin Skywalker observa ses mains, son sabre laser, et fronça les sourcils : comment cet objet pouvait-il bien fonctionner ? Prune-Tzali s’approcha de lui, et lui apposa son doigt sur le coeur. Anakin se souvint de tout, déclencha son sabre, et s’entraîna avec Prune-Tzali, qui fit jaillir un sabre aqueux.

“Réveillons Noromki, maintenant !”

Pour plus de précaution, la jeune fille prit son apparence Biélouchka, entraîna le jeune homme endormi dans l’eau, renouvela l’opération de réveil et de reprise de conscience. Noromki se rendit aussitôt compte qu’il avait fait un saut dans le temps, et des larmes perlées roulèrent sur ses joues. Prune-Tzali observa plus attentivement ce qu’elle avait cru être un tatouage sur tout le visage, le torse et les bras de Noromki : c’était du sang, le sang d’Aurore-Lavritsa, le sang qui clamait vengeance.

“Noromki, prince des régions polaires du Nord, je suis Prune Biélouchka Andodromtsa Okéanou Malka Draconiste Tzali. Aujourd’hui l’heure est grave et nous avons tous besoin de ton aide. Les Cérulées sont menacées, et nous nous unissons pour combattre Morgaéus l’infâme et toute sa clique pourrie.

‒ Et toi, qui es-tu ? Humain, tu vas payer pour le meurtre de Lavritsa !”

Prune-Tzali agrippa Noromki, qui l’entraîna vers la surface. Un humain venait de se tremper les pieds et regagnait les rochers.

“Certains humains sont nos alliés ! Nos amis, même ! Tu ne peux pas mettre tout le monde dans le même panier ! Lavritsa sera vengée, mais uniquement en venant à bout de son vrai meurtrier, l’instigateur qui aujourd’hui veut nous détruire.

‒ Coucou ! cria Neȟošet depuis le rivage.

‒ Tout va bien ? ajouta Ȟalkos, les mains en porte-voix.

‒ Qui sont ces semi-humains ? s’enquit Noromki.

‒ Ce sont les enfants de Sliéta, expliqua Prune-Tzali.

‒ La fille d’Anaxa ? Sliéta la déesse du feu et des roches, dragonne dissimulée en humaine, habile et redoutable… Et ces quatre-là ? Je sens quelque chose d’étrange dans l’un d’entre eux.

‒ Il s’agit de personnages… Je te raconterai.

‒ Et cet humain qui a disparu derrière les rochers ?

‒ Je ne le connais pas, mais il n’est plus là.”

Ils étaient maintenant sur le rivage. Une question trottait dans la tête de Prune-Tzali : qui pouvait bien être cet humain ? Il fallait qu’elle le sût, et donc qu’elle commençât ses investigations sur le champ, mais que faire des “raboulés” et des enfants de Sliéta ?

“Ȟalkos, Neȟošet, allez donc rejoindre votre mère et emmenez les raboulés avec vous. J’ai besoin de faire quelque chose, je vous rejoins très vite.”

Alors que tous se mettaient en route vers la Tour Du Jeune Homme Sans Nom, Prune-Tzali retourna vers la mer. Elle se sentait observée par un regard curieux et bienveillant. Elle se retourna lentement. Un grand jeune homme, mince et musclé, aux cheveux bruns coupés court, la fixait attentivement.

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  • La Fleur d'Ecume va vous entraîner dans les méandres de mon cerveau : en effet, tout ce que vous allez lire, c'est un rêve que je fais (l'histoire est donc parfois étonnante !) Parés à plonger ? C'est parti !
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