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La Fleur d'Ecume
5 octobre 2007

chapitre 30 : Discussions et retrouvailles.

Chapitre 30 : Discussions et retrouvailles.

 

« Alors, raconte-moi un peu qui tu es, Aruvah ! Ton histoire, tes rêves, ce que tu fais, ce que tu aimes…

Mon histoire ? Je suis le fils de Thomas et Prabhavati, j’ai vécu au château de Morgane, et j’ai décidé de devenir sorcier… Je ne sais pas quoi dire d’autre…

Tu connais l’histoire du pourquoi du comment que tu t’es retrouvé chez Morgane ?

Quoi ?

Morgane m’a dit que ta mère est venue se réfugier chez elle avec toi quand tu étais bébé, après notre père est venu, puis ils ont dû fuir on ne sait pas où en te laissant à Morgane. Mais elle ne m’a pas dit pourquoi.

Je ne sais pas, non… Tout ce que je sais, c’est qu’il y a un an environ, un type est venu me voir ; il avait l’air en transe, et voulait que je le suive.

Le dingue de la grange, certainement ! Je l’ai vu aussi.

Puis un type qui ressemblait à Michael Jackson est venu avec une nana bizarre, avec des cheveux blonds très fins presque blancs, rôdaient autour du château. Morgane a toujours réussi à les tenir éloignés. Mais j’ai été imprudent… J’ai découvert que ma mère est céruléenne anthropulienne, et j’ai voulu découvrir le monde de l’Eau. J’y ai rencontré un homme que j’avais pourtant vu aux côtés des autres rôdeurs, trente ans, je crois, cheveux blonds foncés. Il m’a montré le secret des Anthropouliens : la médusation, que même les Tératouliens nous envient. C’est la possibilité de se transformer en statue de pierre pour accumuler des forces. Le problème, c’est que lorsque nous sommes remontés, il y avait un grand type bizarre. L’autre s’est caché, mais moi je ne pouvais plus faire un seul mouvement. Il m’a jaugé, puis a souri d’un sourire très dérangeant. Il m’a demandé qui j’étais, je lui ai répondu, je ne pouvais plus penser. Mais alors, il m’a mis une main sur l’épaule, et m’a demandé de le rejoindre, et il a dit un truc bizarre à propos des dragons, et Morgane est arrivée à temps. Elle lui a gentiment demandé de partir, et il lui a ri au nez. Ils ont commencé à se battre, moi je me suis caché, et l’homme anthropoulien m’a crié : « Méduse ! Méduse sera ta meilleure alliée ! » avant de disparaître dans l’eau.

Méduse, bien sûr ! Pour se transformer en pierre, rien de tel !

Je voyais que ça tournait mal pour Morgane, et je me suis montré. Elle hurlait que Siudka était sa ville à elle et qu’il n’avait rien à y faire, et on a échangé un regard. Elle savait que j’allais me méduser, que c’était la meilleure solution, et elle a tourné les talons. L’autre ne pouvait pas faire un pas dans la forêt, comme si une force le repoussait.

Le pouvoir des arbres, murmura Prune.

Quoi ? s’enquirent Shádi et Aruvah.

C’est une légende Ouvaga. Dvustchoï, l’Ours des Forêts, ne pouvait supporter le sang humain. Les arbres ont alors concentré leurs forces pour chasser toute personne qui avait fait couler le sang humain. Les tueurs ne peuvent se balader en forêt sans se sentir observés ; ils n’ont qu’une envie, c’est de sortir de la Forêt. Les massacreurs ne peuvent même pas y entrer, car les arbres les repoussent. C’est ça, le pouvoir des arbres.

D’accord… Tout s’explique, alors…

Et après, que s’est-il passé ?

Je me suis médusé, j’ai prononcé les mots… Puis plus rien, jusqu’à tout à l’heure.

Alors après, cet imbécile de Morgaéus, car le type bizarre qui s’est battu avec Morgane s’appelle Morgaéus, t’as envoyé au Fin Fond du Fin Fond de l’Abîme, et s’est emparé de ton identité. Il a commis tout un tas de méfaits, puis a commencé à vouloir que je le rejoigne (soit ça soit il me tue), et maintenant il s’est présenté - sous ton identité - aux élections siudaniennes…

Et il a gagné ! hurla une voix non loin de là. »

Prune, Aruvah et Shádi se retournèrent à temps pour voir fondre sur eux les sbires de Morgaéus, conduits par la femme aux cheveux blonds presque blancs.

Courrez dans la Forêt, hurla Prune.

Shádi et Aruvah s’élancèrent, tandis que Prune couvrait leur fuite grâce à un volcan joliment éternué. Elle allait à son tour gagner la forêt, lorsqu’elle ne put faire un mouvement. Des cordes s’enroulèrent autour d’elle, des mains puissantes la soulevèrent, la mirent dans une cage, et la femme s’approcha d’elle : « il faut l’empêcher de prendre sa véritable apparence ! Laissez-moi faire ! ». Elle toucha le poignet droit de Prune, juste là où commence le dessus de la main, dessinant deux encoches invisibles. Prune se tordait dans tous les sens en hurlant, mais la troupe se mit en marche, direction la mairie de Siudka.

 

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  • La Fleur d'Ecume va vous entraîner dans les méandres de mon cerveau : en effet, tout ce que vous allez lire, c'est un rêve que je fais (l'histoire est donc parfois étonnante !) Parés à plonger ? C'est parti !
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