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La Fleur d'Ecume
27 mai 2007

Chapitre 15 : un rêve lancinant.

Chapitre 15 : un rêve lancinant.

 

            Le lendemain, vers midi, quelqu’un toqua à la porte de Prune. C’était Tiffany. Encore à moitié endormie, Prune lui ouvrit, l’invita à rentrer, et referma sa porte à clé. Elle avait tiré tous les rideaux, et paraissait nerveuse, ce qui n’échappa pas à Tiffany.

« Qu’est-ce qu’il t’arrive, toi ? Tu n’es pas dans ton assiette, ça se voit. Et tu étais où, ces deux derniers jours ? On ne t’a pas vue.

− Tu vas trouver ça incroyable, moi-même j’ai du mal à digérer tout ce qui m’est arrivé depuis trois jours. Et j’ai encore fait ce rêve bizarre…

− Raconte moi tout.

− Alors, figure-toi que je ne suis pas totalement humaine.

− Ça, on l’avait remarqué !

− Lol, je suis sérieuse ! J’ai enfin appris qui était mes parents, et ça explique bien des choses : tu sais que je n’ai jamais eu peur de l’eau, que je m’y toujours sentie à l’aise, que je parle la langue des poissons ?

− Oui.

− Eh bien, c’est normal : ma mère est céruléenne. C’est même une princesse, d’après ce que j’ai pu comprendre.

− Comment tu l’as su ?

− J’ai rencontré Morgane, Olena, Navtchi et Sirélys ! Et aussi tous les héros de la fleur, sauf Adtihova et Somova, malheureusement. Ils m’ont tout raconté. Enfin, tout ce qu’ils savaient. Donc, je suis la fille d’une céruléenne et d’un humain qui lui est le fils d’une femme-dragon. Voilà qui tu côtoies depuis des années.

− Ok…et pourquoi es-tu partie comme une voleuse, l’autre fois, pendant la fête médiévale ?

− J’y viens : un type me cherche. Il se fait appeler Aruvah Tuhra, mais son vrai nom est Morgaéus l’infâme. Le vrai Aruvah, c’est mon petit frère, et je dois aller le sauver. Le problème, c’est que je ne sais pas comment m’y prendre, puisqu’il faudrait que je trouve le chemin du fin fond du fin fond de l’abîme pour ça. Or, je ne sais pas ce que c’est, à part que ça doit être un trou dans un trou dans un trou, quelque part. Mais j’en ai rêve cette nuit.

− Hein, que qui quoi ? Je ne te suis plus, là. Calme-toi et explique.

− Alors : la première fois que j’ai rêvé d’un truc dans le genre, j’avais dix ans, j’étais en CM2, et je m’emmerdais sérieusement pendant un cours avec la remplaçante. Je plongeais, à Malditta, pour trouver un truc appelé Corail de Cristal, et j’entrais dans une grotte, où des événements étaient peints. Des événements de ma vie. Or, depuis, je fais ce rêve régulièrement.

Mais cette nuit, c’était plus précis, et terrifiant ! Je rêvais que je m’endormais sur un devoir de maths sur les vecteurs et que je rêvais. Et dans mon rêve, j’allais à Malditta chercher au fond de l’eau le Corail de Cristal, pour Gaara, mais j’avais la forme d’un bélouga. Tout au fond de l’eau, je voyais des bulles monter de la base de l’île.

Je m’approche : c’est une grotte. Je vais dedans et je découvre une fresque qui retrace une histoire très complexe : la céruléenne Perle de Lune (ma mère), la destruction de la ville fondée sur l’ancienne Yiyor par Perle, un schéma ancien de la Fleur d’Ecume avec les dessins des autres villes cachées par les Grandes Brumes sur les anciennes cités, elles aussi dessinées. Mais le plus bizarre, c’est que c’était marqué « Malditta » à l’endroit où « Lymkvlaktcha » aurait du être écrit !

Je regarde la fresque d’en face, et j’y reconnais Tamashuk (c’est mon père), aux côtés de l’imposteur ! Puis je le vois en compagnie de Perle,  après je vois Perle avec un bébé (moi), mais Tamashuk ne le sait pas, et se fait désormais appeler Thomas. Sur l’image suivante, Perle a disparu, le bébé aussi, mais il y a mon père avec Prabhavati, la mère de mon frère, et mon frère. Ils fuient Morgaéus, qui cherche « l’enfant de Thomas » : ils le confient donc à Morgane. Puis je vois mon frère en statue, au fin fond du fin fond de l’abîme, et juste à côté l’imposteur qui fulmine : ce n’est pas cet enfant-là, dont il a besoin, mais de l’autre, une petite fille, qui est née en premier. C’est-à-dire moi.

Je me rapproche d’un autre pan de fresque, où la légende indique « la princesse de Malditta, celle qui sait manipuler l’eau et créer des volcans, qui peut appeler les six pétales et le cœur et s’en servir, mais qui peut aussi tout détruire.». Et c’est qu’elle a le même visage que moi, cette princesse. Et dans mon rêve, je sais que c’est moi.

Après, il y a une flèche, qui indique deux directions possibles à la suite, comme deux versions d’une fin possible à quelque chose : le fin fond du fin fond de l’abîme, où je descends et ramène mon frère Aruvah, tout se termine bien (mais cette direction est sombre) ; et l’autre, plus lumineuse, montre mon meurtre par quelqu’un que je ne distingue pas, et une grande fête de joie à Siudka. Une colère terrible s’empare de moi : je me dis qu’ils sont tous contre moi, et j’ai une envie terrible de tout détruire ! Et je me suis réveillée à ce moment-là, dans mon rêve d’abord, puis en vrai.

− Bon, en gros, tu es un monstre qui veut tout casser quand on t’embête. Rien de très inquiétant. Mais avant de détruire Siudka, préviens-moi, que je puisse partir à temps ! »

Prune sourit. Tiffany avait réussi à la détendre un peu, comme d’habitude. Elle alla chercher des tomates-cerises, et les deux jeunes filles finirent le paquet, comme d’habitude.

« Ce n’est pas tout, reprit Prune : Toultsatchouk est entrain de se libérer. J’y suis allée. Je suis aussi passée par Koraïvlubpko et Kourchéda. Et à Kourchéda, j’ai rencontré un très joli spcécimen… Je n’ai pas arrêté de me rincer l’œil ! Il s’appelle Shádi. Et ce n’était pas un rêve ! Lol ! Mais je ne l’ai pas revu depuis Toultsatchouk. J’espère qu’il va bien…

− Et que tu le reverras un de ces quatre…

− Ouais !… Mais bon, il faudrait peut-être aussi que je m’avance un peu dans mon boulot, je n’ai même pas encore commencé à rédiger !

− Si tu crois que j’ai commencé, moi !

− Pourtant, j’ai envie d’aller voir les villes que je ne connais pas encore : Svendilka et bien sûr Yiyor. Car si je vais à Yiyor, je pourrais réveiller ma mère en reconstruisant la ville qu’elle a détruite. Elle a lié son sort à la ville : si Yiyor n’est pas reconstruite, Perle ne se réveillera jamais. Donc, je veux aller à Yiyor.

− Bon, pour l’instant, viens chez moi : il y a Jean, Maélia et Frédérique. On va manger un morceau et se regarder un anim’.

− Je me lave, je me change, et j’arrive tout de suite !

− A tout de suite, alors ! »

Et Tiffany rentra chez elle, en face de chez Prune. Cette dernière se dépêcha de se préparer. Une petite rencontre avec ses meilleurs amis lui ferait le plus grand bien !

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Commentaires
La Fleur d'Ecume
  • La Fleur d'Ecume va vous entraîner dans les méandres de mon cerveau : en effet, tout ce que vous allez lire, c'est un rêve que je fais (l'histoire est donc parfois étonnante !) Parés à plonger ? C'est parti !
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